« On marche en pleine Absurdie », s’étrangle Laurent Godet, adjoint à
l’Éducation, à La Chapelle-sur-Erdre, qui ne cache pas sa colère, depuis qu’il
a appris que vingt-trois cas de Covid-19 ont été enregistrés à l’école publique
Beausoleil, celle-ci restant ouverte malgré tout (1). « On a seize enfants,
trois enseignants et quatre animateurs scolaires qui sont positifs, et on ne
ferme pas l’école, cette situation est intenable. »
Pour l’élu local, la stratégie du rectorat « est un non-sens » et va à
l’encontre des préconisations du gouvernement « qui explique qu’il faut à tout
prix veiller à ce qu’il n’y ait pas de brassage pour éviter les risques de
propagation, et on fait exactement l’inverse, on facilite cette propagation en
envoyant les élèves qui n’ont pas de professeurs, parce qu’ils sont positifs
eux-mêmes, dans d’autres classes. » Bref, résume-t-il, « toutes les conditions
sont réunies pour favoriser la diffusion du virus ».
« Une campagne de tests PCR »
L’élu chapelain déplore aussi « l’absence de communication entre les élus
locaux et l’ARS ». « Dans une situation comme celle-ci, poursuit-il, quand il y
a autant de personnes touchées, il faudrait a minima lancer une campagne de
test PCR. » « Si seize élèves et sept adultes, ce n’est pas un cluster, alors,
il faut qu’on m’explique comment on arrive à un cluster dans un établissement
d’hébergement pour personnes âgées. »
« Cette situation, poursuit-il, f ait courir des risques supplémentaires à
l’ensemble de l’école, dans un contexte de taux d’incidence qui est déjà élevé
en milieu scolaire. »
Ces derniers jours, le taux d’incidence atteignait les 1 000 cas pour 100
000 dans une quarantaine de départements. Dans les écoles maternelles et
élémentaires, le protocole sanitaire prévoit, à compter du jeudi 9 décembre, la
fermeture de classe pour une durée de sept jours à compter de trois cas
confirmés.
(1) L’ARS n’était pas en mesure de confirmer ces chiffres ce mardi
soir."